La reconnaissance est un des 3 besoins identifiés par l’AT : besoin de reconnaissance, besoin de stimulation, besoin de structure.
Le besoin de signes de reconnaissance est vital, il influence notre capacité de vie : en manquer peut nous faire dépérir. Cela peut aussi nous conduire à en chercher à tout prix, même s’ils sont négatifs. Les signes de reconnaissance peuvent toucher plus ou moins la personne la construire ou au contraire la détruire.
Pour être pertinent un signe de reconnaissance doit être approprié, fondé sur une réalité observable et adapté à la capacité de la personne à le recevoir. Il doit être sincère et ne doit pas vouloir instrumentalisé la personne qu’il vise.
Différentes sortes de signes de reconnaissance
Il existe différentes sortes de signes de reconnaissance. Ils peuvent être inconditionnels, conditionnels, positifs, négatifs, verbaux ou non-verbaux.
Les signes de reconnaissance inconditionnels touchent à notre personne. S’ils sont positifs, par exemple « Je t’aime », « Tu es magnifique », ils nous font nous sentir bien, heureux, capables de beaucoup. S’ils sont négatifs, « Tu es vraiment nulle », ils sont blessants, destructeurs, d’autant plus s’ils se répètent.
Les signes de reconnaissance conditionnels renvoient à notre comportement et peuvent être donc moins impactants. Un signe de reconnaissance conditionnel positif peut être par exemple « J’aime beaucoup ta façon de cuisiner, c’est toujours délicieux ». Un signe de reconnaissance conditionnel négatif peut ressembler à : « Tu n’aurais pas dû lui parler sur ce ton. ».
Les signes de reconnaissance verbaux passent par la parole, qu’ils soient positifs « Merci d’avoir réceptionné ce colis pour moi. », ou négatifs : « Tu es vraiment mal habillé ».
Les signes de reconnaissance non verbaux peuvent être des caresses, un sourire s’ils sont positifs, des coups et des gestes insultants s’ils sont négatifs. Notre corps parle ainsi tout autant que les mots et parfois plus.
Mieux comprendre notre besoin fondamental de reconnaissance
La psychothérapie peut nous aider à mieux comprendre ce besoin fondamental de reconnaissance. Il est possible d’observer notre besoin, de l’apprivoiser, d’identifier les signes que nous recherchons le plus et de quelle quantité nous avons besoin.
Il est possible d’apprendre à donner, accepter, demander, refuser et se donner des signes de reconnaissance.
- Si je donne facilement des signes de reconnaissance négatifs, peut-être dois-je apprendre à rester dans le conditionnel et à prendre le temps de tout peser ?
- Est-ce facile pour moi d’accepter des compliments ? Pourquoi ?
- Est-ce que j’accepte de faire quelque chose des signes de reconnaissance conditionnels négatifs ?
- Est-ce que j’ose demander des signes de reconnaissance dans mon travail, en couple ?
- Est-ce que je sais demander que les choses soient reformulées ?
- Que puis-je me donner à moi-même comme signe de reconnaissance aujourd’hui ?
- Suis-je en mesure de refuser ce qui ne correspond pas à la réalité et ce qui peut blesser ?
Toutes ces questions nous montrent qu’il est important de ne pas rester passifs face à notre besoin de reconnaissance. Satisfaire ce besoin relève de notre responsabilité. La thérapie peut être une aide précieuse pour l’investir pleinement.